2011/Manifiesto/Fr

De Hackmeeting

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Manifiesto MeigHacks 0.1

Le droit à une information libre qui devient une connaissance libre, c’est depuis toujours un de piliers sur lequel le Hackmeeting a résidé. Mais il est bien plus que cela.

Cette année où l’indignation a pris les places, où les droits d’auteur et les sociétés associées (SGAE dans l’État Espagnol et, SPA au Portugal) sont dans le viseur de la loi, où l’on permet en Europe que le copyright perdure jusqu’à l’âge de soixante dix ans à la place de cinquante ; tout cela tandis que les réductions dans les dépenses sociales des organismes publiques et les accords avec la troïka nous met, pour beaucoup d’entre nous, à la rue. Il y a donc des raisons pour mener à bien le plaisir de se rencontrer et de réfléchir, d’enseigner de manière réciproque et de partager.

Hackers, hacktivistes, nerds, lurkers, hobbistes de la technologie, geeks et autres sorcières recommençons nous à mettre les « mains à la touche », pour bit à bit et ping à ping, implémenter une autre HM.

Pour entrecroiser les fils du social, de la technologie et de la politique dès l’autogestion, depuis un espace horizontal où disparaisse la distinction entre celui qui programme et celui qui s’en sert, entre serveurs et clientèle dans les protocoles de personnes.

Maintenant que chaque jour l’on oublie l’idée essentielle du logiciel libre, tandis que les grandes entreprises ignorent les succès du modèle ouvert de production de connaissance, nous sommes surpris que la croissante complexité des jouets nous rend de plus en plus difficile son démontage et son montage.

Donc, il nous reste uniquement à dire :

À vous, pouvoirs politiques et financiers, géants fatigués de chair et d’acier, nous sommes venus de la place, origine millénaire des forums populaires, agora sempiternelle du débat, scènes vivantes de la créativité des êtres humains.

Dès ici, de nouveau, nous voulons récupérer le pouvoir que dans certaines occasions vous avez institutionnalisé, bureaucratisé. Pour cela, nous sommes en train de vivre une nouvelle manière de créer, d’établir des relations, de nous amuser en partageant et d’apprendre en enseignant. De cette manière, en pratiquant l’autoformation collective, nous faisons resurgir un nouveau monde où nous voulons vivre et non survivre. Tout cela à la vitesse "supraluminique" du « neutrino », ou moins vite, que nos têtes résonnent déjà avec autant de malware, ISPs avares, codes troubles, roots, système zombies et hardwares privatifs qui nous buguent.

Nous lançons des harpons ensorcelés pour suivre à la trace nos voyages de mailles de réseaux distribués atlantiques, subaquatiques et intra cutanées, connectés avec des mers infinies. Nous nous interconnectons avec la certitude de pouvoir être plus forts que les grandes corporations qui ont transformé notre vie privée en produit. Nos réseaux sociaux se composent de personnes qui convergent en organismes collectifs. Nous sommes des machines de guerre, nous sommes des machines de vie qui coordonnent des engrenages sans respecter les frontières établies, unis par le même océan placide et furieux. Comme des matelots digitaux nous savons que la mer est notre mère et notre amante, et à son rythme, coulerons.

Et, dans ce précis instant, à cette marée TAZ, nous l’appelons MeigHacks, parce que le bit se rempli de sable, des herbes médicinales, d’un temps passé, parce que la science ne nous guérit plus ni les académies ne nous enseignent davantage. Mais si le font les réseaux, les montagnes, les howtos, les wikis, les fags des savoirs ancestraux. Nous plongeons pour voir que tout est mystère et nous nous enroulons dans un chapeau Meighack pour réfléchir et contempler quel hacker nous offrent ces meigas informatisés.

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